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Matelas vendus sur Internet : clap de fin pour Casper

La start-up américaine de vente de matelas sur Internet avait vu grand avec son introduction en bourse. Mais, vaincue par la concurrence effrénée entre cybermarchands, Casper cesse toute activité en Europe.

Les start-up spécialisées dans la vente de matelas sur Internet se sont multipliées ces dernières années, en général avec l’espoir d’attirer des investisseurs. Mais le nombre d’acteurs ne facilite pas la rentabilité et les capitaux attendus font parfois défaut. Malgré son ambition démesurée, l’américain Casper en a fait les frais.

Il vient de quitter la France, ainsi que tous les pays européens où il vendait des matelas. Ses sites web sont fermés, ses numéros de téléphone ne répondent plus. Pas brillant pour une start-up qui prétendait rien moins que « construire une entreprise mondiale du sommeil » !

Concernant les ventes effectuées depuis le 13 mai 2020, peu avant sa débâcle européenne, la start-up avait pris soin de réduire le nombre de nuits d’essai, passé de 100 à seulement 30. Le délai pour la reprise est donc expiré, ou sur le point de l’être.

Concernant celles qui ont été réalisées avant le 13 mai, elles restent soumises au délai de reprise gratuite de 100 jours. Encore faut-il pouvoir contacter Casper et compter sur son respect des engagements pris. Il convient d’adresser sa demande à support@casper.co.uk.

CASPER, UN CAS ISOLÉ ?

Aucune cybermarque de matelas ne le reconnaîtra, mais leur modèle économique est fragile. Certes, elles ont très peu de frais : comparé aux grandes enseignes de la literie, c’est dérisoire. Elles n’ont pas de magasins, quasiment pas de personnel, et un seul modèle de matelas qu’elles tentent de faire passer pour universel. C’est un système à bas coûts.

Mais il faut se faire connaître, se différencier des concurrents auxquels on ressemble en tous points, et ça coûte des fortunes. Les commerciaux qui ont créé ces start-up misent sur l’intérêt d’investisseurs et les apports de capitaux. C’est un pari, gagnant ou pas.

Élisabeth Chesnais