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Cigarette électronique : aucun danger signalé en France

Cigarette électronique : aucun danger signalé en France

Cigarette électronique : aucun danger signalé en France

Aux États-Unis, 6 personnes sont décédées et près de 400 autres atteintes de pneumopathies ont dû être hospitalisées. Des liquides pour cigarette électronique seraient en cause. En France, les fabricants et les importateurs de liquides déclarent la composition de leurs liquides auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et des centres antipoison.

Les causes de l’épidémie de pneumopathies chez des adeptes de la cigarette électronique aux États-Unis ne sont pas encore précisément connues. Tous les cas sont à l’étude, mais par précaution, les autorités sanitaires américaines recommandent carrément de ne plus utiliser la cigarette électronique. « D’après les radios des poumons que j’ai pu consulter, analyse le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, il s’agit de pneumopathies causées par la présence de lipides dans les poumons. Cela peut être lié à des liquides contenant des impuretés et vendus sous le manteau. » Deux pistes se dégagent pour le moment : celle de la vitamine E, et celle du cannabis.

Faut-il craindre un phénomène similaire en France ? « Nous n’avons aucun signal inquiétant en provenance des hôpitaux », souligne le Pr Dautzenberg. Les liquides vendus dans les magasins spécialisés ou dans les bureaux de tabac pour être vaporisés dans les cigarettes électroniques – 35 000 actuellement – doivent tous être déclarés, qu’ils soient fabriqués en France ou importés, avec leur composition précise, auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), et des centres antipoison. Comme il s’agit d’un produit de consommation courante, les contrôles sont effectués sous la responsabilité de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) : « Des saisies ont lieu dans les boutiques, les échantillons sont ensuite analysés en laboratoire ; la conformité de l’étiquetage est également vérifiée », explique Jean Moiroud, président de la fédération interprofessionnelle de la vape (Fivape).

Le plus sage, pour éviter tout incident, est donc d’acheter exclusivement des liquides qui figurent sur la liste officielle, dans des boutiques ayant pignon sur rue. Ceux qui s’essaient aux mélanges maison doivent s’assurer de la bonne qualité de leurs produits de base (arômes, notamment), qui sont de toute façon soumis aux mêmes obligations que les liquides prêts à utiliser.

Anne-Sophie Stamane